Communiqué final de la session ordinaire

COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD
(CMA)
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COMITE DIRECTEUR
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Communiqué final de la session ordinaire

L’an deux mille vingt les 13, 14, 15 et 16 février ont eu lieu à Kidal les travaux de la première session ordinaire du Comité Directeur de la CMA sous la Présidence de M. Bilal Ag ACHERIF, président en exercice.
Après examen et analyse de la situation générale qui prévaut en Azawad et conformément à l’ordre du jour, portant sur :
la fusion des mouvements de la CMA;
la question de l'armée reconstituée
le parachèvement du processus DDR accéléré et la prise en charge de l’intégration des cadres de la CMA dans la fonction publique ainsi que la réinsertion socio-économique des jeunes et des femmes ;
La Question de la zone de développement ;
la Gouvernance de l’Accord ;
la mise en marche effective des services sociaux de base ;
la question des élections législatives ;
Le Comité Directeur a retenu ce qui suit :
Au titre de la fusion :
La mise en place d’une commission chargée de réfléchir sur les étapes et les modalités de fusion en étroite collaboration avec la commission Politique de la CMA et tout autre acteur concerné ;
La poursuite du processus de rapprochement et du renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés de l’Azawad

Au titre de l’armée reconstituée :

Le respect des engagements pris dans le cadre de l’armée reconstituée lors de la réunion du CSA du 19 avril 2019 portant sur la composition, la hiérarchie et la chaine de commandement au sein des forces armées et de sécurité
Le respect du chronogramme du déploiement des unités de l’armée reconstituée dans les régions de Tombouctou, Gao et Ménaka conformément au calendrier établi par la CTS lors de sa 46eme session ordinaire du 6 Février 2020.

Au titre du parachèvement du DDR Accéléré :
L’exigence du parachèvement des opérations du DDR accéléré, notamment la question des inaptes et du rattrapage ;
Le processus de DDR doit s’effectuer concomitamment avec la prise en compte de la question de l’intégration des cadres de la CMA au sein de la fonction publique de l’Etat et la réinsertion socio-économique des jeunes et des femmes ;

Au titre de la zone de Développement :
Le comité Directeur rejette l’exclusion par la partie malienne des mouvements signataires des instances et organes de gestion du fonds de développement durable(FDD) notament le Comité de Pilotage et le Comité de Gestion ;
La modification du décret en incluant les mouvements signataires au sein du Comité de pilotage et du et du comité de gestion du FDD comme convenu ;

Au titre des questions de Gouvernance de l’Accord :

La nécessité de la création diligente d’une seule structure de haut niveau dédiée exclusivement à sa mise en œuvre afin de pallier les confusions liées à la multiplicité des interlocuteurs et la disparité entre des acteurs ;
Au titre des services sociaux de base sur l’ensemble des régions de L’Azawad :
Le parachèvement et l’opérationnalisation des autorités intérimaires en vue de la mise en marche effective des services sociaux de base au profit des populations ;
Le Reversement des cadres locaux intégrés à la fonction publique de l’état dans les services techniques régionaux ;

Au titre des élections législatives :

La non prise en compte par la partie gouvernementale des préoccupations majeures de la CMA relatives aux élections législatives, exprimées lors du CSA de haut niveau du 19 Janvier 2020 et au cours d’autres rencontres avec la médiation internationale et le gouvernement Malien ainsi qu’à des multiples occasions;

Dans ce cadre, l’organisation des élections dans ce format est une violation flagrante de l’Accord et de la feuille de route signée par les parties le 22 mars 2018 et endossée par le CSA ;

Un appel à l’endroit du gouvernement à reconsidérer sa décision unilatérale et invite également la médiation à prendre ses responsabilités face à ces violations répétées de l’Accord ;

Le maintien de son communiqué numéro 004/CD/CMA/2020 du 25 janvier 2020 relatif aux conditions de sa participation aux échéances électorales, à savoir :

La diligence d’organiser le processus de la réorganisation territoriale et du nouveau découpage administratif conformément à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et selon un calendrier arrêté de façon consensuelle ;

Le recensement administratif à vocation électoral et la mise à jour du fichier électoral

La prise en compte et en charge des régions de Taoudéni, Ménaka et les cercles d’Achibogho et d’Almoustarat dans le cadre des élections législatives ;

La possibilité de faire participer des milliers des réfugiés et déplacés conformément au Titre 1 Chapitre 2- Article 5 paragraphe 3 al 3 de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger dans le cadre des mesures destinées à assurer « une plus grande représentation des populations de l’Azawad/Nord Mali au sein des institutions nationales »…

Au vu de tout ce qui précède, la CMA tout en dénonçant le caractère unilatéral de l’établissement du calendrier électoral , s’oppose à la tenue des élections dans ce format et dans ces conditions de violation grave de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger et qui constitue une fois de plus une exclusion flagrante d’une frange importante des populations de l’Azawad à exercer leurs droits civiques.

Kidal le 16/02/2020

La Rencontre

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