UNE SEMAINE DANS L'AZAWAD-N°08-27/03/2012
Semaine de Défis
En 1990, la vague démocratique qui déferle en Afrique ne tarde pas à atteindre le Mali. En mars 1991, Amadou Toumani Touré chasse du pouvoir, par un coup d'Etat militaire, le dictateur Moussa Traoré - au pouvoir depuis 22 ans - qui vient de réprimer dans le sang des manifestations. A l'époque de la transition, le président Amadou Toumani Touré aimait à dire que «les civils ne doivent pas s'étonner d'être renversés par des militaires s'ils gouvernent mal ». Et nous qui commencions à nous habituer à l’idée que les coups d’Etat ne font plus partie de la vie politique africaine! En général, ces régimes s’appuient sur une armée politisée, tribalisée au possible. Par nature, ils génèrent la tentation des coups d’Etat, et personne ne vient les pleurer, lorsqu’ils tombent. Après tout, les élections frauduleuses qui permettent à ceux qui sont déjà au pouvoir d’y rester indéfiniment sont aussi une forme, sournoise, de coup d’Etat.
1. Evénements
Cette semaine a été particulièrement riche en évènements qui confortent encore plus la marche de l’Azawad vers sa libération. Dans l’Azawad comme au Mali, les populations sont en train de lever le voile sur les réalités qui font de l’indépendance de l’Azawad une nécessité vitale pour la paix et la stabilité de la région. Les nouvelles adhésions consolident la popularité du mouvement révolutionnaire. Cet état de fait constitue également une perte énorme pour le Mali et sa politique qui fait croire aux sceptiques que les représentants du peuple azawadi ne sont pas impliqués dans la lutte pour l’indépendance.