« Le peuple de l'AZAWAD ne se laissera pas intimider par des menaces d'atteintes à son intégrité physique et morale. Il ne peut s'épanouir par des mesures répressives, mais plutôt par l'engagement du Mali à établir l'état de droit, le respect de la volonté des Azawadis et une législation juste garantissant l'égalité des genres, devant la loi ».
Le temps de l’impunité est révolu et les auteurs de crimes seront poursuivis. La communauté internationale se rend compte aujourd’hui qu’elle ne peut pas demeurer sourde aux appels des peuples spoliés et menacés.
1. Evènements
Le gouvernement du Mali a annoncé sa volonté de radicaliser la violence dans l’Azawad, pour repondre aux propositions de négociations du MNLA. Cette volonté a été matérialisée par la presse nationale, du reste fortement instrumentalisée. Voir maliweb (www.maliweb.net) page Nord-Mali.
- « la réaction de notre armée nationale aurait été rapide et foudroyante » ;
- « Les souvenirs amers et la rancœur de la population civile et des leaders politiques au sujet des Accords d’Alger, qui ont fait hurler plus d’un »;
- « Trop, c’est trop ! Le Mali doit : traquer et mâter, quiconque choisit les armes comme moyen d’expression ».
Tout se passe comme si le Mali avait plus peur du peuple Azawadi, que de ces groupes qui créent l’insécurité dans l’Azawad et asphyxient la région. La manière dont certains groupes mafieux s’organisent et prospèrent dans le pays, avec la bienveillance, voir la complicité, de l’Etat malien, semble n’avoir pour but que de créer l’amalgame, le chaos et d’empêcher ainsi l’expression démocratique des populations de l’Azawad.
Depuis plus d’une vingtaine d’années, le Mali n’a pu privilégier le dialogue pour trouver une solution politique durable et définitive aux préoccupations des populations de l’Azawad. Il a choisi de s’enliser dans le clientélisme, la création de milices, la militarisation des communautés, si dangereuse à terme pour la stabilité de la région.