Quatrième Congrès Ordinaire du Mouvement National de Libération de l’Azawad(MNLA)

Quatrième Congrès Ordinaire du Mouvement National de Libération de l’Azawad(MNLA)

DECLARATION FINALE


Les 30 Novembre, 1er, 02 et 03 Décembre 2019 s’est tenu à Kidal, le quatrième congrès ordinaire du MNLA. L’ordre du jour de ce congrès a porté sur :
§ La Réorganisation et à la rédynamisation des structures du Mouvement en vue de leur adéquation avec le contexte du moment,
§ L’évaluation de la mise en œuvre de l’accord,
§ Les questions de sécurité, de paix et de réconciliation.
Le congrès a enregistré la participation de plus de trois milles personnes venues de Libye, d’Algérie, de Tunisie, de Mauritanie, du Maroc, du Niger, de Bamako, de la diaspora de l’Azawad à l’étranger ainsi que les militants, structures militaires et politiques, notables, chefs de tribus, de fractions, des organisations de jeunesse et de femmes, des cadres et notables de l’Azawad.
Les secrétaires généraux des autres mouvements de la CMA étaient également présents, exprimant ainsi le signal fort de la cohésion interne en son sein ; il s’agit de Alghabass Ag Intalla pour le HCUA et de Sidi Brahim Ould Sidatt pour le MAA.
Les représentants de la plateforme étaient présents, dont Me Harouna Toureh qui en est le porte-parole.
Le Congrès a enregistré la présence de la MINUSMA représentée par son chef de Bureau à Kidal. C’est le lieu de la remercier pour sa précieuse collaboration, sa disponibilité et ses louables efforts qui ont permis l’acheminement à Kidal de tous nos participants dont le voyage a nécessité un transport aérien.
Les groupes de l’inclusivité étaient aussi présents.
Le congrès a également enregistré la participation de représentants des partis politiques et d’anciens ministres venus de Bamako.
Le Secrétaire Général du Mouvement, Président du Bureau Exécutif dans son discours, a fait le bilan des trois (3) ans de son mandat à la tête du Mouvement. Il a mis en exergue les résultats atteints pendant
l’exercice et a fait ressortir les difficultés rencontrées. Dans son allocution, il s’est notamment appesanti sur les questions de paix, de sécurité, de cohésion sociale ainsi du retard enregistré dans la mise en œuvre de l’Accord. Il a lancé un appel pressant à toutes les parties impliquées dans l’application de cet accord afin de faire face aux défis du moment.
La participation combien importante de délégations venue de pays du Sahel que nous remercions vivement, montre à suffisance tout l’intérêt porté à la cause de l’Azawad et des enjeux sécuritaires et multiples partagés par l’ensemble des habitants de cet espace géographique. Leur présence parmi exprime non seulement leur solidarité mais aussi leurs préoccupations face à la dégradation de la paix et de la stabilité dans toute la sous-région, laissant comprendre le désir fort d’une sortie rapide de l’impasse.
Le Congrès a entendu avec intérêt les interventions des différentes délégations qui ont émis de sérieuses craintes d’un embrasement de la situation sécuritaire dans l’Azawad et dans la sous-région.
Le congrès a salué la mémoire des martyrs tombés sur le champ d’honneur en défendant la cause du peuple de l’Azawad.
Le congrès a procédé à la réélection par acclamation de son Excellence Bilal Ag Acherif comme Secrétaire Général du MNLA pour un mandat de trois ans et lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions.
A l’issu des travaux, le Congrès a fait les constats suivants :
1. Au plan de l’organisation interne du Mouvement :
- L’urgence d’une actualisation des textes statutaires et réglementaires du Mouvement en vue de leur adaptation aux réalités du moment ;
- LanécessitédurenouvellementetdelaréorganisationdesstructuresduMouvement.
2. Au plan de la défense et de la sécurité :
- Le besoin de la réorganisation de l’outil de défense et de sécurité en vue de faire face aux défis sécuritaires du moment ;
- La nécessité du renforcement des zones militaires du Mouvement en moyens humains et matériels afin de les rendre plus aptes à assurer la sécurité des personnes et des biens.
3. Au plan de la mise en œuvre de l’accord
- Un retard inquiétant dans l’application des dispositions pertinentes de l’Accord, notamment celles relatives aux réformes politiques et institutionnelles, à la réforme du secteur de la sécurité, à l’armée reconstituée à redéployer, aux questions de développement, à la réforme du secteur de la justice et aux questions humanitaires. Ce retard est dû en grande partie à la mauvaise volonté du Gouvernement du Mali entant que premier responsable de la mise en œuvre dudit accord ;
- La prise unilatérale de décisions non consensuelles par le Gouvernement sur des volets essentiels de l’Accord et ce, en dehors du cadre approprié, constitue un blocage préjudiciable à la mise en œuvre de l’accord ;
- Les difficultés internes à la plateforme deviennent de plus en plus un obstacle majeur pour la tenue des débats sereins et constructifs au sein du Comité du Suivi ;

-
Bamako, d’un Pacte pour la Paix entre les Nations Unies et le Gouvernement, sensé diligenter la mise en œuvre de l’Accord, se limite à des déclarations sans effets ;
Le silence et l’indifférence de la médiation internationale qui, en dépit de la signature en octobre 2018 à
- Le statuquo que connait l’accord a entrainé dans le pays et dans la sous-région une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent.
4. Au titre de la réconciliation et de la cohesión sociale :
- Malgré la réconciliation entre la CMA et ses frères de la Plateforme dans le cadre de l’accord d’Anafif, des zones d’ombre subsistent, nécessitantune application définitive des engagements pris.
- Grace à l’intervention de la CMA, les conflitsfratricides entre certaines communautés de l’Azawad dans les Régions de Ménaka et de Tombouctou, ont pu être été apaisés.
- Les structures régionales du MNLA au sein de la CMA ont participé à plusieurs réunions de réconciliation et de bonne cohabitation entre sédentaires et nomades.
Recommandations :
Au titre de l’organisation interne du Mouvement :
Après adoption des textes statutaire et règlementaire du Mouvement qui ont fait l’objet d’actualisation en adéquationavec les réalités du moment, le Congrès recommande :
- Le renouvellement et la redynamisation des structures conformément aux statuts et règlement du Mouvement adoptés ;
Au titre des questions de Défense et de la Sécurité
Le Congrès recommande :
- Une redéfinition de la politique de défense et de sécurité du Mouvement tenant compte des réalités du terrain.
- Uneréorganisationdel’outildedéfenseetdesécuritéàlahauteurdesdéfisexistantsetsonadéquation aux contraintes liées à l’insécurité grandissante sur le territoire.
- Le renforcement des zones militaires du Mouvement en moyens humains etmatériels, ainsi que leur extention, afin de les rendre plus aptes à assurer la sécurité des personnes et des biens.
Au titre de la Réconciliation et de la cohésion sociale :
Le Congrès recommande :
- Le renforcement de la réconciliation entre la CMA et la Plateforme enclenchée depuis la signature de l’accord d’Anafif par la mise en place de grands ensembles pour la défense des intérêts supérieurs des populations. Les questions de justice et d’équité doivent être définitivement résolues en vue d’une cohabitation pacifique entre les populations.
- La poursuite des efforts pour la résolution définitive des conflits intercommunautaires. Dans ce cadre, le congrès recommande la mise en place de mécanismes internes de veille, de prévention et de gestion des conflits locaux.

- La fusion dans les meilleurs délais de tous les Mouvements composant la CMA au sein d’une seule organisation politico-militaire pour faire face aux défis auxquels elle est confrontée. Pour ce faire, le congrès recommande la mise en place d’une commission chargée de définir et d’élaborer les conditions de cette fusion.
- Aussi, le Congrès lance un vibrant appel aux frères des autres groupes à se joindre sans attendre à cette initiative qui ne peut qu’être salutaire pour tous.
Au Titre de la mise en œuvre de l’Accord :
Le Congrès :
- Salue les efforts récents de la médiation et de la communauté internationales visant à ramener les parties à la table des discussions en vue de dépasser les blocages liés à la mise en œuvre de l’accord et exprime toute la disponibilité du MNLA au sein de la CMA à accompagner les efforts déployés.
- Déplore les prises répétées de décisions unilatérales par la partie gouvernementale, notamment celle qui a occasionné la suspension par la CMA de sa participation aux sessions du Comité de Suivi, ainsi qu’aux travaux du dialogue National et appelle toutes les parties signataires à se conformer à l’article 65 de l’Accord pour la Paix pour toute discussion portant sur les dispositions dudit accord.
- Appelle le Gouvernement et la médiation internationale à créer dans les meilleurs délais un cadre consensuel et approprié de reprise immédiate des discussions ;
- Invite le gouvernement à prendre les dispositions diligentes requises pour l’application des dispositions pertinentes de l’accord notamment celles relatives aux réformes politiques et institutionnelles, à la réforme du secteur de la sécurité, à l’armée reconstituée à redéployer, aux questions de développement, à la réforme du secteur de la justice et aux questions humanitaires.
- Exige la mise en place d’un audit sur l’ensemble des fonds mobilisés pour la mise en œuvre de l’accord depuis sa signature à nos jours et demande aux partenaires techniques et financiers de faciliter l’accès aux informations nécessaires pour accompagner cet audit.
- Exprime toute sa préoccupation quant aux informations faisant état d’une possible réorientation des fonds destinés à la réalisation de la route Gao-Kidal vers d’autres destinations.
Le Congrès :
-
investissement et leur engagement sans faille dans la réussite matérielle de la rencontre ;
Exprime enfin ses vifs remerciements à tous les militants du MNLA, aux jeunes et aux Femmes pour leur
- Adresse également ses remerciement à toutes les délégations venues de l’intérieur comme de l’extérieur pour leur participation et leur souhaite bon retour dans leurs familles.


Kidal, le 03 Décembre 2019
Le congrès

COMMUNIQUE N°22 /CD/19

COMITE DIRECTEUR


COMMUNIQUE N°22 /CD/19

Une vidéo circule sur les réseaux sociaux faisant étant de présumées arrestations de voleurs soumis à des mauvais traitements opérés par les forces de la CMA engagées dans le cadre des opérations de sécurisation en cours dans la Région de Tombouctou.

La CMA informe l’opinion publique nationale et internationale que la pseudo vidéo est pur montage qui n’a aucun lien avec ses forces opérationnelles qui malgré toutes les difficultés sur le terrain, s’astreignent strictement au droits humains universellement reconnus.

La CMA ne saurait cautionner aucun traitement avilissant contre qui que ce soit et s’en remet à la force de la justice qui statue sur le sort de tous éléments arrêtés pendant ses opérations.

Fait à Kidal le 18 Octobre 2019
Le Porte-Parole

Communiqué N°21/CD/19

Le Comité Directeur​
Cellule de Communication

Communiqué N°21/CD/19

Patrouilles de sécurisation des personnes et des biens dans la région de Tombouctou

La Coordination des Mouvements de l’Azawad informe que dans le souci d’apporter sa contribution à la sécurisation des zones oû elle est présente dans la région de Tombouctou et pour un retour de la cohésion sociale mise à mal par les récents événements survenus dans la dite région, a, en collaboration avec les autorités administratives, intérimaires des régions de Taoudenni et Tombouctou, et après échanges avec les FAMAs, Barkhane et la MINUSMA, lancé une opération de sécurisation de certaines localités et axes routiers de la région.

La Coordination des Mouvements de l’Azawad soucieuse de la sécurité des populations compte sur la bonne compréhension et une étroite collaboration de toutes et de tous pour la réussite de cette opération en vue de restaurer la cohésion sociale et réhabiliter le "vivre ensemble" des populations.
Kidal le 07 Octobre 2019
Le Porte parole
Mossa Ag Attahe

COMMUNIQUE N°20/CD/19

COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L'AZAWAD
CMA

COMITÉ DIRECTEUR :

Cellule de Communication :

COMMUNIQUE N°20/CD/19

La CMA prend acte et bonne note du discours à la nation prononcé par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita à l’occasion de la fête de l’indépendance du Mali dans lequel il propose de « revoir certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d''Alger» dans le cadre du Dialogue National Inclusif.
La CMA prend également acte de l’appel au calme lancé par le Ministre des Affaires étrangères du Mali et regrette qu’il ne propose rien pour lever la confusion créée par le message du Président de la République.

La CMA n’emet aucune objection à toute action de sensibilisation collective visant à l’appropriation de l’accord pour la paix par le peuple malien Toutefois, la CMA rappelle que cette relecture et les modifications subsequentes sont prévues dans le dit accord selon une approche et un format décrit à son article 65: dans les termes suivants : « les dispositions du présent Accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les parties signataires du présent Accord et après avis du Comité de Suivi ».
La Coordination des Mouvements de l'Azawad maintient cependant sa conviction, que l’accord en question est une architecture dont le fond et la forme se confondent en un seul corps, tout au moins consensuel pour toutes les parties signataires dont l’application n’est qu’une question de bonnes volontés à conjuguer.

Forte de ses inquiétudes plusieurs fois mesurées à l’aune des balbutiements de sa mise en œuvre durant quatre longues années, la CMA avait déjà posé auprès du triumvirat désigné pour conduire la préparation du Dialogue National Inclusif, des jalons conservatoires sous formes de doléances en rapport avec d’éventuels risques de remise en cause ponctuelles et contre-productives.

Compte-tenu de ce qui précède, la CMA se réserve le droit de suspendre sa participation dans tous processus, dont acte, qui risquent d’altérer les dispositions de l’Accord auquel elle prête toute son attention pour éviter aux parties des confrontations susceptibles de faire perdurer l’instabilité qui sévit au Mali et gangrène la sous-région.
Elle engage tous les partenaires à la paix de s’armer de convictions fortes pour créer les synergies nécessaires pour l’atteinte des objectifs communs durables en lieux et places de palliatifs récurrents, ponctuels et populistes avec effets rétroactifs indésirables.

La CMA rappelle au chef de file de la médiation et à la communauté internationale, qu'elle reste attachée à la mise en œuvre diligente et intégrale de l' Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger conformément à la résolution 2480 des Nations Unies, seule alternative capable de stabiliser le pays et la sous région.

Kidal le 27 Septembre 2019

Le Porte Parole
Mossa Ag Attaher

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